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L’éditorial (Fondatrice)

Je suis à l’origine du Lab’ en ingénierie sociale et créative que j’ai co-fondé avec Nathalie Sanquirgo.

Je suis consultante en ingénierie sociale et créative et j’ai créé la marque Ingénierie créative® (IC®) pour accompagner vers un meilleur Equilibre.

Docteure en sociologie du travail (Cnam-Lise) depuis 2012, j’ai été durant plusieurs années chercheuse au sein du Centre de recherches sur les médiations (CREM), puis j’ai rejoint à Paris le Laboratoire interdisciplinaire pour la Sociologie économique (Lise-Cnam) pendant 5 ans. Diplômée également en Sciences de l’information et de la communication, j’ai un parcours pluridisciplinaire avec un double cursus.

Cela fait maintenant + de 10 ans que j’accompagne et je forme différents secteurs et profils, surtout dans les secteurs social, médico-social et sanitaire (travailleurs sociaux, cadres, membres de direction).

Mais cela fait 17 ans précisément que je me suis engagée dans cette voie de l’ingénierie créative, que je n’avais pas encore ainsi pu désigner. C’est entre 2011 et 2012, à la finalisation de mon travail de thèse, que celle-ci m’est apparu comme une « quête omniprésente et irrésistible » tout au long de mon parcours. Des années d’exploration (empirique, théorique et expérientielle) des dialogues entre Art et Société, Art et Entreprise dans leurs multiples facettes (mécénat, médiation culturelle, ingénierie culturelle, art participatif…). Au-delà de l’enchantement, la question, comme une sorte d’énigme existentielle, à laquelle même la sociologie de l’art ne me permettait pas de répondre, était celle des effets que l’Art pouvait avoir sur les groupes. Mes recherches m’ont alors orientée vers la créativité et son rapport étroit avec la santé et les phénomènes symbiotiques entre individus. Ce qui m’intéressait était le processus même créatif dans son élan collectif et dans l’empreinte singulière et identitaire qu’il laissait. Parce que l’Expérience créative collectivement traversée ouvrait d’autres façons d’habiter l’espace autant que son corps, mais aussi d’être avec l’Autre en étant « juste » dans l’Expérience (sans peur, ni menace, sans danger, sans questionnement), ici et maintenant. Guidé par le flot de l’expérience co-créative, émergent alors de nouvelles possibilités pour le co-expérienceur parvenu à s’abandonner totalement. Comprendre quelles sont ces conditions d’émergence de ce types d’expériences, d’abandon dans et avec un Espace-corps et un Corps-espace, est devenu une de mes principales missions. Je navigue ainsi de l’utopie à l’hétérotopie de Foucault, de l’espace transitionnel à l’espace potentiel  de Winnicott. Autrement dit, il s’agit de permettre d’abord que des utopies émergent d’un imaginaire collectif, qu’elles se vivent sur un temps de « jeu/JE » encadré, qu’elles puissent être ensuite projetées et partagées dans une réalité passagère (voire dans un hors espace-temps), puis enfin parvenir à s’ancrer, se matérialiser dans un espace réel et tangible (hétérotopie) de façon durable en laissant son flot d’empreintes. Tel est aujourd’hui le champ de mes actions et des défis que nous allons relever sur le terrain avec ISOCEL et nos partenaires.

En effet, dans cette démarche scientifique et heuristique, de terrains en théories, théories en terrains, la révélation d’une ingénierie créative® est née, émanant d’années d’observations de pratiques artistiques participatives et co-créatives dans divers milieux. J’ai découvert par ces pratiques chaque fois uniques, des expériences ouvrant la porte de l’Equilibre sur différents plans : individuel (physique & psychique), mais aussi social, organisationnel, économique, territorial.

Solidarité, mieux-être, mieux vivre ensemble, potentiel créatif et pouvoir d’agir apparaissent alors comme des effets possibles générés par des expériences d’ingénierie créative®.

Cette année de crise sociale et sanitaire m’a rappelée de façon impérieuse à mes responsabilités originelles afin de bâtir, autour de cet « apprentissage » de 17 ans, des écosystèmes fédérateurs, solidaires permettant d’améliorer la qualité de vie et les conditions de vie des collaborateurs des entreprises, des associations, des ESSMS et des citoyens. Recouvrer la santé, au contraire de ce que nous avons vécu depuis 2020, par la force des liens et les élans co-créatifs que nous y insufflerons, au regard de tous ces enseignements qui se doivent d’être aujourd’hui diffusés à travers plusieurs faisceaux d’individus cheminant en phase.

Le Lab’ ingénierie sociale et créative est aussi l’ambassadeur du Réseau associatif, le Réseau des ARTS (Actions & Recherches pour des Territoires et un Travail plus Sains). Ce projet associatif est né en 2014 et a été actif pendant plus d’1 an en animant des groupes de travail et de réflexion au Québec et en France. Mais le projet était de taille et les enseignements n’étaient qu’à mi-parcours.

Aujourd’hui, ISOCEL est un acteur socialement engagé qui réunira des communautés (réelles et non virtuelles!) d’Oasis, de Tiers-lieux, ainsi que des professionnels, praticiens en Ingénierie créative® (artistes ou créatifs), de Citoyens-Réservistes adhérant à nos valeurs et celles du Réseau des ARTS dont nous sommes les ambassadeurs.  Nous nous adressons aujourd’hui à tous ceux que l’année 2020 (peut-être même avant) a questionné, tourmenté voire révélé, et qui sont désireux de (re)créer une étincelle dans nos sociétés, désireux d’être guidés en devenant co-acteur dans le vivre et faire ensemble, à partir d’approches co-créatives, ludiques et/ou artistiques participatives où l’expérience commune devient genèse de toutes actions constructives.

Vous pouvez devenir co-expérienceurs et vivre des « expériences optimales » telles que le décrivait Csikszentmihalyi.

ISOCEL vous accompagnera à vivre ses expériences uniques et à faire partie des ambassadeurs de nouvelles communautés actives, ancrées dans le réel, inspirées et inspirantes, mais aussi ambitieuses et audacieuses.